Notre approche de diagnostic et d’accompagnement d'entrepreneur.e.s et d'entreprenant.e.s cherche à développer l’autonomie, la conscience, la responsabilité et l’audace des bénéficiaires, en interaction avec les autres et avec leurs environnements. Pour cela nous nous appuyons sur notre capacité à tisser un lien humain avec nos clients. Nos principes déontologiques nous guident quel que soit le cadre ou le mode d’exercice de nos activités professionnelles.
1. L'art du jardinier
Notre approche cherche à réunir les conditions favorables aux découvertes et aux prises de conscience, sans prétendre en contrôler le processus (humilité). Elle s’accorde lentement et finement au rythme d’apprentissage de chacun, et tente de réunir les conditions favorables à la transformation personnelle du bénéficiaire, sans pouvoir la garantir.
La génération du vivant est participative et collaborative. Les postures et procédés mécaniques et systématiques sont évités. Elle s’appuie sur le pouvoir démultiplicateur de la vie.
Nous adoptons un marketing et une communication sobres, et développons nos activités dans une logique de réseau, de proches en proches. Le positionnement professionnel vise la simplicité et la clarté relationnelles : cultiver sa singularité, son champ d'intervention et d’innovation, dire simplement qui l’on est, cultiver les relations qui sont déjà fécondes et de laisser les autres murir.
Vivre et travailler à l'échelle humaine génère une croissance naturelle. Ce mode de fonctionnement est exigeant. Il repose sur une architecture élaborée de savoir, de savoir-faire, de savoir-être et de savoir-devenir.
Voir le potentiel humain, c'est voir ce que l'autre ne voit pas encore en lui : c'est repérer et s'émerveiller de la dimension mythologique de sa vie. Cet alliage de surprise et de joie trouve sa source dans l'association de la psychologie traditionnelle (pathologies) aux psychologies positives (santé et talents) : identifier ce que chacun fait le mieux et comment nos talents les plus spectaculaires sont générés par les épreuves traversées et nos rencontres-clés.
Le première mission du coach est d'aller à la rencontre de la singularité de chacun. Les forces-fragilités personnelles sont cartographiées de façon systémique, dynamique et stimulante. (On a les défauts de ses qualités...)
2. La remise en question personnelle, la soif d'apprendre et la quête d'excellence
Courageusement, nous nous remettons toujours en question. Nous partageons notre vécu honnêtement. Et nous évoluons personnellement. Nous engageons notre développement personnel dans tout ce que nous faisons. Nous sommes dans la joie de partager ce que nos erreurs et les épreuves nous apprennent.
Nous questionnons nos motivations et mettons en perspective nos thèmes de prédilection : « Qu’est-ce que je répare de mon histoire dans cette situation ? » Nous portons nos sujets de recherche, liés à notre histoire de vie. Ainsi, nous sommes en formation continue, stimulée et canalisée par la supervision : l'accompagnement très régulier et engagé d'autres praticiens.
Nous reconnaissons nos limites. Nous pratiquons en priorité les méthodes pour lesquelles nous pouvons justifier de formations et connaissances suffisantes. Quand nous trouvons chez la personne que nous accompagnons des sujets qui nous dépassent - psychologiques, médicaux, financiers, juridiques, managériaux, spirituels, etc. - nous recommandons la consultation d’un praticien compétent.
3. Confiance
Pour nous, elle repose sur cinq bases.
A. La fiabilité : respecter les délais, les horaires et ses engagements ; être professionnel, cohérent et rigoureux ; être soucieux du cadre déontologique et scientifique de ses interventions.
B. La crédibilité : maîtriser son domaine d'intervention, communiquer selon les standards de qualité en vigueur, avoir une expression orale et écrite de bon niveau, être conscient de ses limites pour valoriser la complémentarité, se former en continu, être supervisé.
C. La proximité : se voir et échanger régulièrement ; être présent, attentif et respectueux ; répondre aux messages dans des délais respectueux.
D. La durée : s’engager dans le temps ; avoir du temps ; donner du temps au temps, notamment en cas de crise de confiance pour s’autoriser un processus itératif de tâtonnement sur le mode ratés-réparations (structure fondamentale de la relation humaine).
E. La bienveillance sans complaisance : tendre à poser un regard positif sur l'autre est un choix véritable si je m'autorise aussi la confrontation constructive. Le respect n'est pas toujours tendre. Pour pouvoir être doux, il faut savoir être dur.
Et pour nous, confidentialité et sécurité impliquent :
a. Le secret professionnel,
b. L’engagement personnel du coach : dévoilement occasionnel pour atténuer l’asymétrie de la relation et stimuler le travail sur soi du bénéficiaire. La fraternité est préférée aux postures d’expert pour modérer le rapport de pouvoir.
c. La liberté du niveau d’engagement et de dévoilement du bénéficiaire,
d. L’explicitation des conflits d’intérêts éventuels pour mieux les piloter.
4. Évolutivité & Complexité humaines
Les performances passées ne présument pas des performances futures. Comment appréhender et analyser le potentiel d’entreprenance indépendamment du CV, du genre ou de la couleur de peau ?
Nos convictions ? On ne naît pas entreprenant.e, on le devient (évolutivité). Il existe autant de profils d’entreprenant⸱es que d’individus (complexité). L'entreprenance est inséparable d’une situation donnée. Elle évolue avec le contexte (contextualité).
Notre approche est issue de la French theory, un renouveau de la posture éthique et scientifique initié dans les années 60, au sein des universités françaises. Elle tend à rendre objectif ce qui est subjectif, pour qualifier des dimensions de personnalité évolutives et complexes.
★ Décloisonnement des alvéoles disciplinaires (transversalité) : sciences du management, psychologie, sociologie, anthropologie,... Les domaines sont reliés par leurs noyaux, et non opposés à leurs frontières. Nous recherchons la transversalité qui crée des liens (Eros) et la remise en question des certitudes qui divisent (Thanatos). Les métissages favorisent notre éthique et notre créativité.
★ Sélection de 13 indicateurs systémiques, empiriques (issus de la pratique), pour appréhender la complexité sans la mutiler : des fusées éclairantes complémentaires, intégrées et solidaires, sans prétention à la vérité absolue.
★ Questionnement ouvert : « Qui es-tu dans ce que tu fais ? » L’analyse est fondée l’écoute active. Les techniques de questionnement de l’Entretien d’explicitation sont utilisées (CNRS). Le participant est appréhendé dans le cadre de son propre fonctionnement, il évite un cadre limitatif, conditionnant l’écoute et l’analyse (surdétermination de la collecte) et catégorisant (perte de la complexité et de la richesse humaines).
★ Prise en compte de la subjectivité de l'intervenant (biais humains) : sa connaissance de ses propres forces-fragilités est utilisée comme un outil de perception ; l’auto-analyse pendant l’entretien lui donne accès à ses perceptions et ressentis (chargés d’informations), ainsi qu’à ses préjugés pour mieux les piloter ; le choix de la rencontre (dévoilement de l’intervenant, symétrie relative des positions, feedback en direct et en transparence) permet de fertiliser la rencontre, de « mieux comprendre pour mieux analyser » et ainsi mieux décider / accompagner.
★ Analyse contextuelle du potentiel d’entreprenance : le potentiel est lié et inséparable d’une situation donnée. Il évolue donc avec la personne et aussi avec le contexte. Il n’est pas intrinsèque et absolu.
★ La mise en mouvement du bénéficiaire prime sur la recherche d’une vérité.
5. Humour tendre
Pratiquer l’humour tendre envers soi-même (dans la veine de l’auto-dérision mais en plus doux) favorise le contact relationnel. Il permet d’associer profondeur et légèreté. Il ajuste en douceur les egos au principe de réalité et au fonctionnement en groupe (s'entendre différents et complémentaires).
L’humour est l’un des trois ingrédients de l’humilité (dérivée d’humus) avec la remise en question personnelle et la disponibilité au moment présent. Il injecte de la fraternité en dynamitant la relation dominant-dominé.
Grâce à l’humour, la grenouille qui se fait plus grosse que le bœuf éclate, et le dragon se révèle être un petit crapaud assoiffé d’amour.
La magie de l’humour tendre envers soi-même est sans limite. Les anglais la pratiquent souvent quand ils donnent une conférence, pour neutraliser la posture de sachant et embarquer l'assemblée. Cet humour in situ est savoureux pour les autres car savouré par son émetteur. Il est chargé d'une auto-affection irrésistible, contagieuse et bienfaisante.